Parmi les audits que l’on utilise pour vérifier la cybersécurité d’une entreprise, le test d’intrusion est une approche que beaucoup sollicitent pour mieux protéger leur système informatique. Afin de mieux protéger les données et les fichiers, le test d’intrusion est sollicité en simulant une attaque dans le système informatique. Cette approche permet de tester les failles et de vérifier les défenses d’une entreprise de façon plus approfondie.
Test d’intrusion, en quoi consiste-t-il ?
Parfois, la meilleure défense est de faire face aux attaques, et c’est dans ce concept que le test d’intrusion se définit. Il s’agit d’une approche qui consiste à simuler une attaque du système informatique pour « expérimenter » la sécurité de toutes les infrastructures informatiques de l’entreprise. Également appelé « pentest » en référence au mot « pénétration », il s’agit d’une intrusion au système informatique.
Contrairement au test de vulnérabilité qui fait seulement usage d’outils automatisés, le test d’intrusion est une approche complète pour arriver à détecter des failles logiques en exploitant le système avec des dispositifs automatisés et en procédant manuellement. Il est à noter que le test d’intrusion ne se repose pas sur les normes, il est effectué à un temps tout à fait aléatoire pour vérifier la résistance de l’entreprise aux attaques de piratage.
Quelles sont les démarches d’un test d’intrusion ?
Un test d’intrusion se réalise en 4 étapes. Cette approche peut être effectuée sur une IP, sur une application, sur un serveur Web ou sur tout un réseau. Ces 4 étapes suivent un certain ordre, à savoir :
Planning and reconnaissance
C’est dans cette première étape que les objectifs et l’attente de l’entreprise sont définis pour orienter le test d’intrusion. C’est également l’étape à laquelle on détermine les systèmes sur lesquels on effectue un test, ainsi que les méthodes à solliciter. Dans cette première étape, il est recommandé de prendre toutes les informations sur le réseau et sur tout le système informatique de l’entreprise. Il est important d’avoir tous les détails à savoir les noms du réseau et ceux de chaque domaine, le serveur de messagerie ainsi que les canaux par lesquels la fuite a eu lieu.
Scanning
Cette étape se compose de deux démarches :
- L’analyse statique qui consiste à interpréter les données recueillies lors de la première étape. Cette étude touche les employés, leurs comportements, les domaines, les adresses et autres, sans qu’il y ait un lien direct avec le système à tester
- L’analyse dynamique qui fait appel à des outils pour collecter des informations. Il peut s’agir d’outils les plus courants, d’outils OpenSource ou encore d’outils manuels.
Gaining Access
Cette étape est plus technique, puisque le test d’intrusion utilise maintenant des attaques applicatives. C’est aussi l’étape à laquelle on entre dans le vif du sujet, à savoir l’intrusion proprement dite pour atteindre le système que l’entreprise veut « bousculer » pour mieux maîtriser la vulnérabilité du système.
Maintaining Access
C’est l’ultime étape du test d’intrusion. Elle consiste à vérifier s’il est possible de faire usage de la vulnérabilité d’un système pour qu’un hacker puisse s’y introduire et « creuser en profondeur » pour l’explorer davantage. L’objectif de cette étape est de savoir si une attaque peut persister à une certaine durée, des jours voire des mois, pour pénétrer et atteindre d’autres systèmes et voler ainsi des données.
Quels sont les avantages d’un test d’intrusion ?
En gros, un test d’intrusion sert à identifier les failles qui pourraient compromettre le système informatique d’une entreprise. Potentiellement vulnérable, le système informatique d’une entreprise peut faire l’objet d’une cyberattaque qui atteindra les données pour en soutirer quelques-unes. Le test d’intrusion permet alors de :
- Reconnaître les failles en se mettant dans la peau d’un hacker pour pirater le système informatique
- Mesurer la vulnérabilité du système informatique en simulant une pénétration pour soutirer des données, pour maîtriser les réseaux ou pour introduire des logiciels malveillants
- Sécuriser tout le système en prenant les dispositions adéquates à chaque type d’intrusion.
Quels sont les types de test d’intrusion ?
Plusieurs types d’intrusion est possible pour tester et sécuriser par la suite le système informatique d’une entreprise, à savoir :
- Le test d’intrusion d’applications Web. Cela consiste à étudier la possibilité d’utiliser un site web ou une application Web que les hackers pourraient se servir pour soutirer des informations ou des données.
- Le test d’intrusion de réseau sans fil. Il s’agit d’une analyse du Wifi ou d’autres outils de partage de réseau pouvant faire l’objet d’un piratage.
- Le test d’intrusion de phishing simulé. C’est une technique d’intrusion par mail qui est effectuée dans les courriers informatiques des employés.